mardi 17 janvier 2012

Copains Réunis 4-2 Bleu Blanc: l'Entente siamoise

Je dois avouer que les Copains Réunis m'ont surpris. Leur équipe m'est apparue nettement plus costaude qu'au match aller où ils pouvaient s'estimer heureux avec un point.
Quelques uns de leurs joueurs ont un gros volume de jeu et leur condition physique en générale est assez impressionnante.
Pourtant, ça ne s'est pas vérifié tout de suite. Bleu Blanc a bien entamé le match, rivalisant dans les duels au milieu et ne prenant pas de risque derrière en maintenant la ligne arrière aux abords du rectangle. 

Des flancs décisifs

Offensivement on est parvenus à porter le danger dans leur camp via les flancs dynamités par Inti et Valentin
Nos deux mobylettes ont fait le match qu'on attendait d'eux. Toujours en mouvement, ils ont régulièrement offert des bonnes solutions en profondeur au porteur du ballon. C'est, selon moi, la grosse satisfaction du week-end.


Car nos ailiers ne se sont pas contentés d'ennuyer régulièrement la défense des Copains, ils sont aussi parvenus à rentabiliser leurs raids. Principalement du côté d'Inti qui a ponctué ses débordements de plusieurs centres devant le but. Dont deux décisifs en 2e mi-temps: un au deuxième poteau repris victorieusement par Pierre DP (but injustement annulé pour hors jeu), et un autre au premier qui permit à Remi de réduire le score à 3-2 d'une belle reprise acrobatique dans la lucarne. 
Inti a aussi tenté sa chance au but à l'issue d'une belle incursion dans le rectangle en première période. Une action décisive, elle aussi, puisque son envoi repoussé par la barre permit au vieux baroudeur à l'affût que vous lisez en ce moment d'ouvrir le score d'une volée dans le plafond (encore merci gamin). 

Valentin a également bien pistonné sur son côté droit. Il ne jouait que son premier match (presque) complet depuis sa récente affiliation mais il a déjà une influence; lors des rencontres précédentes, Inti a souvent représenté le principal danger pour la défense adverse, qui monopolisait alors toutes ses forces pour le contrer. Samedi, l'attention des défenseurs réunis s'est autant portée à droite qu'à gauche. Ce qui a contribué à libérer plus d'espace à Inti, lui permettant d'aller plus souvent au bout de ses actions. Indirectement Val a donc aussi été décisif. Et Phil, qui l'a remplacé pour le dernier quart d'heure, a également contribué en ce sens.
Si la construction des attaques par les flancs a donné satisfaction, il s'agit de l'éclaircie dans la grisaille avec la bonne montée de Remi.

Une Entente à deux têtes

Après avoir fait jeu égal durant le premier tiers du match et même mené au score durant cette période, l'Entente a encaissé deux buts évitables en dix minutes. 
Revigorés par leur réussite, les Copains Réunis ont alors enclenché le turbo. Sous le coup des attaques groupées des Copains, notre ligne arrière se mit à reculer jusqu'au petit rectangle de Gaël. Jusque là ça se comprend. Mais la peur (eh oui tout est mental) l'ayant emporté sur l'ambition, elle n'accompagna plus les attaques désormais orchestrées en contre.


L'équipe se retrouva coupée en deux. Nos ailiers qui débordaient souvent jusqu'à la ligne adverse, devaient, en perte de balle, parcourir un km pour revenir défendre. 
Quant à Ludo et Renzo, perdus au milieu du gouffre entre l'attaque et la défense, ils se retrouvèrent le cul entre deux chaises, ne sachant si ils devaient accompagner les mouvements offensifs ou rester tenir la garde devant le rectangle. 
Moi même, en tant que 2e attaquant, je ne savais plus si je devais rester devant ou descendre d'un cran. Comme nous étions menés j'ai opté pour la première option. 

Les lignes ainsi écartées, nos attaques devenaient moins efficaces et notre défense plus fragilisée. Le pressing ne se faisant plus en bloc, la récupération du ballon devint difficile.
C'est un peu comme si on avait abandonné le terrain à l'adversaire. Qu'on avait accepté de se faire malmener. Les Copains avaient tout le loisir et l'espace pour poser leur jeu et construire leurs attaques depuis l'arrière en direction du bastion défensif bleu et blanc calé dans son rectangle. Si on a plié physiquement, on a aussi baissé les bras mentalement.

Bien que la domination locale fut nette en 2e période, logiquement concrétisée par un troisième but après un quart d'heure, il y eu de l'espoir. Espoir quand les Copains loupèrent de grosses occasions, espoir quand Gaël multiplia les sauvetages improbables, espoir quand Remi réduisit le score à 3-2. Mais miracle il n'y eu point. Et c'est quasiment dans la foulée du but de Remi que les Réunis anderlechtois annihilèrent tout fantasme de hold up d'une pêche magistrale dans le plafond de la cage d'un Gaël fatigué de ses sauts de carpe.

Besoin de rélexion générale

La faute de cet échec et de notre déséquilibre est bien sûr collective. 
Fallait-il défendre en bloc comme à Gecko ? Devait-on, au contraire, miser sur l'offensive, et soutenir au maximum nos ailiers qui posaient beaucoup de soucis à nos adversaires ? 
Ce qui est sûr c'est que face à une équipe solide comme celle des Copains on ne dispose pas des qualités pour faire les deux simultanément. Pas en bloc en tout cas. On doit choisir. Et on a manqué de concertation et de réflexion à ce sujet. Surtout à la mi-temps où ça paraissait encore jouable. Car si un secteur de jeu décide d'une option et un autre d'une autre, ça ne peut pas fonctionner. Il n'y a alors plus une équipe, mais deux demis équipes et un trou au milieu. C'est ce qui s'est produit.

Il nous aura manqué un coach avec une vison globale pour recadrer tout ça du petit banc. Même a 3-1, à quelques minutes de la fin, alors qu'il n'y avait plus grand chose à perdre, notre défense est restée dans son rectangle, terrorisée à l'idée d'encaisser un quatrième but. Je ne vois pourtant pas quelle différence ça aurait fait au final. 
Lassitude physique et psychique après plus d'un mois sans jouer ? Possible. Les reprises ne nous réussissent pas souvent. Après un match dans les jambes ça ne pourra qu'aller mieux ;-)

VH

Equipe:

Gaël
Tiago, Pierre R., David, Pablo
Valentin (Phil), Ludo, Renzo (Remi), Inti
VH  Pierre DP

Echarpe: Valentin

Ils ont dit:

"On a pas assez de vitesse en défense pour jouer plus haut" (Pablo)
"On s'est retrouvé constamment homme contre homme derrière" (Pierre Roels)
"J'ai loupé le ballon sur le dernier but parce que j'étais crevé" (Gaël)

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